Hi, my name is Christophe, Christophe Zlut. Je suis un Terrien et je vis près d’un petit village de France qui s’appelle Kinon-ye. Je vais vous raconter l’histoire de ma rencontre avec Druub et Sweeze lors de leur passage parmi nous.
Depuis la fin de ma première vie, j’avais pris la décision de me retirer de la vie publique et de vivre replié sur ma propriété au bord de la mer. Quoi de mieux que la mer pour me rappeler les origines de mes parents et surtout comme cadre pour se ressourcer. Je ne compte pas les jours à contempler le rivage, à écouter le bruit des vagues, un peu pour me reposer, beaucoup pour tenter de répondre à toutes les questions que je me pose depuis mon passage de la lumière des scènes au clair obscur d’une vie parfaitement réglée, réconfortante mais morne.
C’est au cours d’une de ces journées, de retour de promenade avec Jonk, que je suis entré en contact pour la première fois avec Druub.
– Bonjour Monsieur Flash, comment allez-vous ?
Je bondis du fauteuil sur lequel je méditais car la voix qui m’était familière, provenait de l’intérieur de la maison et semblait très proche de moi. Je fis un tour rapide de la pièce et comme je le pensais, elle était vide. Je réussis à me calmer au bout de plusieurs minutes, le temps de me convaincre que je n’aurais pas dû abuser de ma nouvelle boisson, du Priansa, faute de Quatre-ruisseaux, mais quelques minutes après, Druub se manifesta de nouveau.
– Bonjour Monsieur Flash, je m’appelle Druub et je suis désolé de vous avoir surpris. Prenez votre temps pour nous répondre.
Comment ça, « surpris » ? Comment peut-on voir cela ? Après plusieurs minutes de réflexion, je me décidai à parler à mon interlocuteur invisible.
– Qui êtes-vous ? Où êtes-vous ? Comment savez-vous que je suis surpris ? Pourquoi m’appelez-vous Flash, cela fait des années que personne ne m’a appelé ainsi.
Druub prit plusieurs minutes avant de répondre.
– Avant toute chose, notez que notre communication est entrecoupée de longs silences, simplement parce que nos messages prennent du temps pour voyager, mais cela va s’améliorer dans les jours qui viennent.
Ha bon ?! qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Me demandai-je.
Druub poursuivit :
– Nous apprendrons à nous connaître au fur et à mesure. Comment va Jonk depuis que vous l’avez adopté, le mois dernier ?
– Ok, ok, je me rends, je n’avais parlé de cet épisode à personne. Mais comment être sûr que je ne suis pas en train de délirer ?
Au bout de quelques minutes, Druub répondit à cette question pertinente.
– Bonne question, Monsieur Flash. Nous communiquons par l’intermédiaire d’un traducteur universel, que nous appelons un ikabaouli. Et pour la première fois, vous allez pouvoir l’utiliser. Je crois savoir que vous baragouinez l’espagnol. Demain, je vous propose de vous rendre au restaurant mexicain El jefe, et de commander un plat typique, en précisant que vous ne voulez plus de Tex-Mex, ils seront surpris par votre fluidité. Pour déclencher votre traducteur, pensez à la phrase « ikabaouli lèoulé » et parlez naturellement, pour le remettre en mode passif, pensez à la phrase « ikabaouli yannk-bin ». Je l’ai programmé pour faire de vous un spécialiste de l’espagnol pour l’instant. À demain, Monsieur Flash.
Cette nuit-là, je crois que je n’ai pas beaucoup dormi, partagé entre incrédulité et excitation. Le lendemain, je suis allé au El jefe et j’ai pu effectivement dialoguer en espagnol avec le propriétaire, sans aucune difficulté.
Wouah !! Ce que j’avais entendu la veille était bien réel.